d'içi à là bas.

Publié le par coco

Içi, notre principale priorité est d'installer notre petit confort.
On rale si notre ordinateur ne fonctionne pas.
On engueule notre télévision si le programme ne nous plait pas.
Pire encore, on se plaint d'être fatigué de se lever tôt pour aller à l'ECOLE.
Nos plus grands problèmes sont de finir notre dissertation à temps,
ou de supporter notre professeur de philosophie, qui, soi-disant, nous deteste.
Là bas, ils n'ont pas cette chance.
Sûr que les gamins au Laos aimeraient bien se plaindre du professeur.
Ils adoreraient avoir la flemme de faire la dissertation.
Encore faudrait il qu'ils sachent écrire.
Içi, on s'inquiète de savoir qui gouvernera notre pays. 
Nos guerres se font du ciel, et les pilotes reviennent sur leur porte-avion le soir.
Nos enfants ne meurent pas de faim ou de froid
Nos femmes ne sont pas forcement violées, ça ne devient pas une habitude.
Là bas, ils se fichent pas mal de qui gouvernera leur pays.
A Matenda, tout ce qu'ils veuillent c'est voir rire leurs enfants, pouvoir les nourrirent.
Les mères se sacrifient pendant que les pères meurent.
A Kisengani, le mot "polio" s'accompagne forcément du mot "mort".
Si cette maladie est rare chez nous, elle ne l'est pas là bas.
Si cette maladie se soigne chez nous, elle ets mortelle là bas.
Des femmes meurent du SIDA au bout de 6 semaines alors qu'on peut vivre sa vie complete avec cette maladie içi.
Là bas, il n'existe que trois medicaments pour trois maladies...
Pour tous le reste, c'est la mort qui guérit.
Les cliniques sont des locaux insalubres sans matériels
Chez nous, on prescrit des examens, des traitements qui guérissent tout de suite.
J'ai refusé de croire en un dieu qui permettait que de telles horreurs se produisent.
On devrait tous aller faire un tour en Afrique.
Comme ça peut changer un homme.
De voir des femmes ou des jeunes filles qui attendent leur tour pour savoir si elles sont enceintes.
De père inconnu. Un guerrier quelque part. 
De voir des enfants de 6 ans qui ont la taille et le poid d'enfants de 2 ans. 
D'entendre les bombes exploser à 100 mètres de nous. 
De sauver des vies qui de toute façon disparaitront. 
De se trouver devant un tas de cadavres dans la rue.
Comme s'ils faisaient partie du décors. 
De croiser un homme qui a perdu une jambe. 
D'être entourer de soldats, parfois seulement agé de 12 ans.
De les voir poser cette arme sur la tête d'un autre enfant de 12 ans.
De le voir appuyer.
Et de se voir mourir.
Et nous retournerons dans notre maison, devant nos télés, nos ordi.
Nous seront toujours les mêmes...Ou presque.

 


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